2001
IIe Édition
Xavier Miserachs a produit les meilleurs documents de la transformation de notre société dans les années 1960. L’immigration, le tourisme, le changement des coutumes, etc., font de l’œuvre de Miserachs une source fondamentale pour recueillir des informations, des nuances et des sensations permettant de recréer le vécu de cette période de notre histoire.
Ceci illustre le sens de la photographie documentaliste, celle qui nous offre une vision qui transcende la description pour approfondir l’expérience, dans cette interprétation poétique de la réalité capable de générer un sens du passé et qui, étant personnelle et donc subjective, n’est pas inventée. Ce que Xavier fit continue d’être nécessaire. Il serait regrettable de négliger la fonction documentaire de la photographie, son immense pouvoir d’opérer cet échange de sensations entre celui qui la crée et celui qui la regarde, dans l’engagement partagé de témoigner de la réalité du monde. Nous avons besoin de documents de toute sorte sur le plus grand nombre possible d’aspects de notre existence commune. Nous avons besoin de témoignages poignants sur les aspects les plus critiques de la société, ainsi que d’interprétations plus profondes sur les aspects les plus quotidiens.
Associée à la figure de Xavier Miserachs, la IIe Biennal de Fotografia de Palafrugell peut déployer une immense force évocatrice en tant que plateforme pour concentrer la revendication de la culture documentaire dans une perspective moderne, d’évolution dans la production de sens, de transformation des manières de produire des documents et de contribution à transformer le monde.
Pepe Baeza, éditeur graphique de La Vanguardia











